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  • : PARLHOT
  • : Parlhot cherche à remettre l'art de l'interview au cœur de la critique rock. Parce que chroniquer des CD derrière son ordi, c'est cool, je le fais aussi, mais le faire en face du groupe en se permettant de parler d'autres choses, souvent c'est mieux, non ?
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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 13:24
Choisissez son slogan chic et choc !

C’est simple. Hier soir, je réfléchissais à ce que j’allais bien pouvoir écrire en en-tête de mon site pour indiquer le positionnement de PARL HOT. Parce que oui, c’est bien beau de dire PARL HOT, c’est bien joli de l’écrire, mais ça ne dit pas tout PARL HOT. Enfin pas assez. PARL HOT, ça dit bien (j’espère) l’esprit du truc, l’attitude qui est d’écrire comme on parle, à chaud, sincèrement, cash. Mais attention (oxymore dans l’air), avec style aussi, (sans quoi la franchise n’est rien), en tournant plusieurs sa langue dans sa bouche, en tenant compte des circonvolutions, du melting pot des niveaux de langues. Ecrire comme si l’on pensait tout haut. En son for intérieur. En un for ouvert sur l’extérieur. Voilà le truc. Mais PARL HOT, ça ne dit pas de quoi on y parle sur PARL HOT. Et comme le net est une jungle impitoyable, où tout pousse et s’entremêle, il faut lever bien haut l’intitulé de son enseigne, pour que les surfeurs s’y retrouvent et viennent squatter si le spot leur plait.

Avec PARL HOT, vous savez bien que vous êtes sur un site de journalisme culturel. Oui, disons "site", si vous le voulez bien, "blog" fait un peu vulgaire. Fourre-tout. Oui, voyez-vous, je me la pète. Car j’ai choisi mon camp. Délimiter mon terrain. Planter des graines. PARL HOT est et sera un site culturel personnel et de qualité. Je prépare d’ailleurs pour bientôt un rubricage qui organisera son contenu, pour que ceux qui veulent uniquement lire des articles musique sachent directement où trouver les articles musique, que ceux qui veulent uniquement lire des articles médias sachent directement où trouver les articles médias, que ceux qui veulent lire des articles transversaux axés branlettes intello ne se régalent illico que de ça, et que ceux qui en plus veulent bien lire mon blabla métaphysique sur l’aventure PARL HOT puissent aussi y trouver leur compte. Cela dit, vous voyez déjà se dessiner en pointillés le rubricage dont il sera question. Mais avant toute chose, j’ai envie de dire, il faut un bon slogan pour englober tout ça. Une formule choc qui dise le truc Bam ! Bam ! en 4-5 mots pas plus. Et là, en réfléchissant hier soir (tenez-vous bien), mon instinct de pubard revenant au galop du fond des âges, il m’est venu pas une, pas deux, mais 6 idées de slogans, toutes plus connes ou bonnes les unes que les autres, selon les goûts.

Alors voilà, comme je ne sais pas trop lequel choisir, l’idée m’est justement venue de les soumettre à vos goûts ces slogans. C’est simple, c’est vous qui allez choisir, parmi les slogans dûment numérotés ci-dessous, celui que vous préférez, et c’est le bilan de vos choix cumulés qui installera tel ou tel slogan en en-tête de PARL HOT. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais choisir le slogan de PARL HOT, c'est un peu participer au peaufinage de la ligne éditoriale de PARL HOT et donc un peu de ce que vous y trouverez à vous mettre sous la dent. Alors merci d’avance pour vos votes, que j’espère nombreux. Faites vos jeux et que le meilleur slogan (je croise les doigts sans savoir s’il y en a un qui me tient le plus à cœur) gagne.


1) PARL HOT : Sylvain Fesson chaud bouillon de culture

2) PARL HOT : Le site du bouche-à-bouche musique, médias, livres

3) PARL HOT : Le talk chaud musique, médias, livres

4) PARL HOT : Le blog pop qui parle d’hot choz

5) PARL HOT : blabla pop critique


6) PARL HOT : L'avis d'un pigiste culture
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8 avril 2006 6 08 /04 /avril /2006 23:10
PARL HOT en prend pour son grade (suite)

Sentir mon existence comme redoublée, customisée, c'était sympa. Mais il y en a bien eu un, un rabat-joie, qui est apparu in fine pour me faire une critique, une vraie. C'était un pigiste, une connaissance de Longueur d'Ondes, qui comme moi n'y pige plus trop. Mais qui contrairement à moi ne pige plus trop tout court, si j'ai bien compris. Un type en manque de musique, de concerts, de soirées, etc. Ou plutôt du fun et du pouvoir que provoque l'ego trip journalistique d'être au cœur de tout ça et de s'en emparer à sa guise pour en parler soi. Bref, il s'est fait l'avocat du diable, ce qui est louable, en me conseillant de mieux cadrer l'usage de mon blog. (De toute évidence lui n'avait pas trop aimé le récit de mes vacances cannoises.) Parce que pour lui, si j'envisageais vraiment PARL HOT comme une vitrine professionnelle (il l'avait analysé comme tel et je lui ai confirmé vouloir PARL HOT comme tel), il faudrait sous-entendu expurger mon blog de ses quelques textes plus centrés sur ma personne ou sur les pensées réflexives que je tiens sur ma vie et mes écrits. Enlever tout ça et ne garder de personnelle que l'écriture. Le style. (Point sur lequel il est un tout petit peu mal placé pour la ramener, mais bon je ne suis pas là pour l'égratigner.) Je lui ait dit : "Oui, je vois ce que tu veux dire. Mais il ne suffit pas d'avoir une écriture personnelle. Un blog, c'est un "support" spécial. (Et il devrait le savoir, lui qui travaille pour le blog de Jack Lang.) C'est un média spécial car il est fondamentalement lié à l'intime, à l'actualité privée de son auteur. Il faut donc amener un minimum le contenu qui s'y trouve, aussi pro et journalistique soit-il, par des entrées "personnelles". Tu vois ? Et pour moi, même cela ça ne suffit pas. Je me vois mal n'y proposer que des articles au sens strict et journalistique du terme, c'est-à-dire des textes "informatifs". Ce n'est pas ça mon trip. Enfin, ce n'est pas que ça. Ça n'en est qu'une partie. Je tiens aussi à l'aspect carnet de bord et laboratoire perso de PARL HOT."

Je tiens à tenir sur mon blog quelques saillies sur Me Myself and I. Parce qu'il est bon de dire qui l'on est et comment on travaille. Quelles questions on se pose et comment on fait sa tambouille. Faire cette autocritique ou cette simple mise à distance permet de reprendre son souffle. De rire un peu. De ne pas tout le temps se prendre au sérieux. De ne pas tout le temps être journaliste. Ces moments sont ponctuels. Mais ils font partie de l'aventure qu'est pour moi, même minime, celle d'écrire un blog. Une aventure que j'espère longue et bonne comme un cross country pour sportifs masos. De toute façon, ai-je dit à cette personne, "Je ne fais pas ce blog uniquement pour les professionnels, je l'écris aussi pour les amis et plus largement les amateurs des thématiques que j'aborde." Et j'aurais dû finir en précisant que : "D'ailleurs pour moi, ces trois "catégories" de lecteurs ne sont en fait peu ou prou qu'une seule et même personne unie par une curiosité et des centres d'intérêts communs. Idéalement, pour moi, l'ami doit pouvoir me lire avec la distance du pro et le pro me lire avec l'empathie de l'ami." Je ne changerai pas cette ligne que suit PARL HOT depuis son lancement. C'est moi et je me montre à lire tel que je suis. Tel que j'aime et ressens les choses, habité par le journalisme, mais pas seulement. Et je repense à cette phrase de Cocteau, citation du jour bien pratique dans une telle occasion car elle me confère les pleins pouvoirs : "Ce que le public te reproche, cultive-le, c'est toi."
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8 avril 2006 6 08 /04 /avril /2006 23:04
PARL HOT en prend pour son grade

Hier soir, j'étais au Nouveau Casino pour fêter et profiter de la première soirée parisienne organisée par Longueur d'Ondes, magazine de musiques actuelles gratuit et indépendant. J'aurais dû être dans mon élément parce que c'est une salle de concert que je fréquente régulièrement. Mais non, j'étais un peu perdu car il n'est pas fréquent que cette salle abrite une faune aussi peu parisienne. D'origine bordelaise, Longueur d'Ondes avait rameuté bon nombre de "provinciaux", mais aussi de Québécois, car distribué au Québec, il a de forts atomes crochus là-bas. Des Québécois, il y en avait notamment sur scène, avec les présences de Damien Robitaille (piano-voix-humoristique avec accent à couper au couteau) et DobaCaracol (des Cocorosies world dreadlocks). J'étais perdu car c'était la première fois que je me retrouvais dans une soirée où je connaissais autant de monde et où autant de monde me connaissait et m'adressait la parole. Rien de paranormal là-dedans. J'ai été pigiste pour Longueur d'Ondes pendant deux bonnes années, très bonnes, enrichissantes humainement, journalistiquement, musicalement... avant que ça ne capote. Cela faisait quelques mois que j'avais donc pris mes distances, pour voir ailleurs, et essayer de m'enrichir financièrement dans un magazine plus "performant", mais si possible sans perdre le supplément d'âme que j'avais trouvé chez Longueur d'Ondes. Alors je reprenais contact. Par exemple avec Eric (journaliste), Philippe (photographe), Eleonore, Patrick, Béatrice, Cédric (tous journalistes) et des nouveaux comme Yvon (musicien  du groupe de soul hip-hop jazz
L'Unité), et Arnaud, journaliste. Mais aussi Serge Beyer bien sûr, l'institgateur de cette soirée et rédacteur en chef de Longueur d'Ondes, dit LO. Ce lendemain, il livre par mail ce commentaire qui a valeur de rectificatif à ce que j'ai dit plus haut : "Hé oui, ce n’était pas une soirée hype. Pourtant, à part l’équipe de LO, il n’y avait que des parisiens. Il devait y avoir 4 ou 5 québécois, pas plus, même si l’accent etait sur scène. Le public était celui du monde de la musique, mais pas les chefs de production des maisons de disques, plutôt des organisateurs de spectacles, des artistes émergents, des producteurs et tourneurs... Et les échos que j’en ai sont largement positifs. Après deux mois de travail d’arrache pied pour caler cette soirée, j’avoue que ça fait plaisir. J’ai même ou des mails super enthousiastes de gens que je ne connaissais pas. Ce qui me prouve aussi que les gens n’étaient pas là sur le nom des artistes, plus ou moins inconnus ici à ce jour, mais sur le nom de la revue." Bref, il y avait comme un afflux de sang neuf à revoir ces gens venir vers moi. J'étais étonné que ce magazine artisanal aux modestes moyens réussisse une telle soirée. J'étais content qu'ils réussissent cet événement après tout de même plus de 20 ans d'existence, il était temps. Qu'ils prennent possession de Paris, enfin d'une petite parcelle de Paris, pour un soir.

Mais j'ai surtout été perdu, parce que j'ai goûté, sans m'y attendre, les fruits de mon récent mailing intensif sur la naissance de PARL HOT. Je ne m'y attendais pas. J'étais un peu pris de cours, désarçonné. Comme si il y avait une soirée dans la soirée. Que l'on fêtait la longévité du bimestriel LO mais aussi la venue au monde de PARL HOT, en catimini, avec les quelques initiés qui avaient reçu le message. Les premiers lecteurs faisaient leurs coming-out et leurs commentaires, du genre "Salut, alors revenu de Cannes ?" ou "Hey, bien joué l'article sur Camille et la pub Kookaï". C'était bizarre. Que dire ? Qu'ajouter dans la "vraie vie", en "live" à "cela", à ce que j'avais écris en marge sur la toile. Qu'ajouter puisque les gens m'avaient lus et que j'avais essayé de tout dire ? Avais-je vraiment tout dit ? Devais-je me répéter ? Faire redondance orale à des choses que j'avais inévitablement mieux dites à l'écrit sur mon blog ? Comment repasser à l'oral après l'écrit ? L'oral apporterait-il quelque chose de plus que l'écrit ou n'avais-je pas tout simplement tué les raisons d'être d'une quelconque parole, sa spontanéité, son imprévu, son interaction, sa frivole fugacité, dans l'aveuglant solo de l'écriture blog, moi qui justement voulait l'inverse, générer de la parole ? Ces gens voulaient-il vraiment que je réponde de vive voix à leur signal de reconnaissance, que je m'étende sur ces sujets déjà défrichés, ou m'en parlaient-ils seulement par politesse, pour ne pas me froisser, ou je ne sais quoi d'autre encore ? M'en parlaient-ils seulement parce qu'ils ne pouvaient pas ne pas faire autrement après avoir trouvé autant de moi sur PARL HOT ? Ne m'en parlaient-ils pas juste parce qu'il fallait obligatoirement joindre les deux bouts entre le Sylvain du blog et le Sylvain physiquement présent ce soir, m'en parler deux secondes histoire de résoudre les deux termes d'une obscure équation, comme un bug espace-temps. Fallait-il donc que j'embraye, que je change de sujet, de discussion, là, maintenant ? Je n'ai pas pensé à tout ça sur le moment. J'étais juste un peu "décalqué". Et content aussi de cette petite reconnaissance.
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8 avril 2006 6 08 /04 /avril /2006 16:40
L’amour à l’objectif


On trouve de "saisissantes" photos de pub dans le magazine culture et mode
Crash
. Dont celle-ci de Sisley, marque de fringues pour nanas, qui figure au top des poses suggestives et va être dur, c'est sûr, à détrôner dans le genre. Le slogan? "J'adore les paparazzi". Preuve qu'incrustée au cœur des canons visuels de la mode, l’esthétique porno-chic continue de faire des ravages. A des effets durables. Hot, hot, hot. Surtout quand le culte de la célébriété à tout prix style Paris "sex tape" Hilton s'y mèle. Là il ne manquerait plus que le blue jean de la miss parte en vrille comme le bleu du ciel… 

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 17:29
GRANDS ARTICLES

Il n'y a pas que moi qui écris long. Il y a Grands Articles, trimestriel qui libère la matière grise des revues d'ici et d'ailleurs. Pour temps de cerveau disponible.


Aujourd'hui tout est court, speed, gratuit, jetable et s'en vante. (20 minutes claironne sur les ondes être le troisième quotidien de France. Une quasi pole position, un quasi monopole vu son jeune âge et son statut, autrefois "bâtard" et handicapant, de gratuit.) Alors qu'un magazine ose faire long et cher à tendance à nous réjouir. Son nom est bête comme choux : Grands Articles. Parce que oui, les articles y sont fleuves, mais point tranquilles.

Comme Courrier International, Grands Articles puise sa moelle ailleurs. Il sélectionne tous les trois mois les meilleurs papiers publiés par les revues françaises et internationales. La matière grise des revues ne végète donc plus pour un cercle restreint d'initiés. Oxygénés et canalisés par la mise en page plus souple et aérée du mag, les thèmes pointus des articles s'ouvrent, sans arrondir leurs angles, à un lectorat plus vaste. Le numéro 3 d'avril-mai-juin actuellement en kiosque est encore bien pourvu. On y parle de l'invasion des techniques biométriques, du "sperme d'Adam sous le microscope de la Kabbale", de l'utopie d'une gouvernance mondiale, du "concept élargi de l'art" de Joseph Beuys, mais aussi, dans l'éditorial (morceau de bravoure) de l'éternel retour de la barbarie qui menace nos sociétés de l'intérieur comme de l'extérieur.

Société, économie, politique, religion, philo, sciences, histoire, arts et spectacles : tout y est et tout est fait, nous dit Eric Rohde, directeur de la rédaction, pour "rapprocher un lectorat exigeant des professionnels de l'analyse des enjeux contemporains". Eric Rohde qui insiste sur la nécessité de ralentir le tempo pour prendre du recul : "Grands Articles est une entreprise à contre-courant. C'est un journal qui propose – à l'heure où partout sévit la brièveté – des articles longs qui requièrent du temps et de l'attention". C'est "une entreprise artisanale qui avance à pas comptés en mettant ses outils en place petit à petit".

Grands Articles est une aventure et on espère qu'elle durera longtemps, malgré le prix de vente, 7€, qui n'est pas des plus accessibles. Et le certain effort de lecture qu'il faudra parfois fournir. (Prévoir cachets d'aspirine : certains chapos donnent à eux seuls presque la migraine.) Mais c'est le prix pour découvrir du neuf et se mettre du plomb dans la cervelle.

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 02:13
Totale Impro (ou comment je fais
mon coming-out de petit pervers)


Oui, Benjamin Castaldi. Ca vient de se décider, là, maintenant, en regardant Totale Impro à cette heure tardive, 1h48, sur M6, le nez plongé dans une tisane pamplemousse-framboise. (Bah oui, à cette heure-ci, un vendredi, on n'est pas toujours rock'n'roll.) Sur le coup, ma tisane m'a sauté au visage. J'ai explosé de rire en voyant Castaldi diriger, par oreillettes interposées, les faits et gestes des comédiens en plateau, pour essayer de maintenir l'intérêt de leurs sketch et l'audience, en chute libre de l'émission depuis ses débuts. Cette nuit-là, c'était des comédiennes, je précise, pas des plus belles, mais j'ai pensé une connerie (ma connerie, à fond) : j'ai fantasmé Castaldi en pervers pépère pétant sciemment les plombs, Castaldi qui tranquillement retranché dans les locaux de la prod, curé dans sa cabane de pêcheur, demanderait,
l'œil lubrique on ne peut plus sérieux, avec cette force d'avoir la technologie de son côté, d'être la technologie incarnée, the eye, the boss, la voix qui te parle, le noeud pulsionnel, Castaldi donc ordonnerait aux comédiennes de se dessaper. Ici, maintenant. Wouah, là il aurait les pleins pouvoirs ! (Car bien sûr, les comédiennes s'exécuteraient, ne me demandez pas pourquoi, c'est comme par magie.) Là, il retrouverait l'excitation première, primaire et originelle d'avoir vu Jean-Edouard baisouiller Loana dans la piscine bleue lagoon lors aux temps bénis du Loft 1. Là ça ferait grimper illico l'audimat aux rideaux ! Les chroniqueurs télé répandraient partout la chose, le gros moment de télé, dans leurs colonnes attitrées, et les bloggeurs aussi s'en donneraient à cœur joie, les images tourneraient sur le net, des petits malins ayant de suite sorti portable, caméras et appareils photo pour capter cette parenthèse enchantée… L'image fut et m'a bien fait rire. Dommage qu'elle ne fut que dans ma tête !
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30 mars 2006 4 30 /03 /mars /2006 01:10
"Le blogzine du bouche-à-bouche culturel"

Ça y est, ça fait un mois que je me suis décidé, ça s'appelle PARL HOT et c’est mon blogzine. Le blogzine médias, musiques, idées, livres d’un pigiste débutant qui touche plus à la galère qu’à la gloire. Un pigiste, c’est-à-dire un journaliste électron libre qui travaille at home et propose ses articles aux journaux en kiosque, alors qu’il ferait mieux d’en créer un de journal, vu comment la presse sclérose. S’intéresse si peu aux idées des forces vives. Alors voilà PARL HOT, un blogzine socio-culturel de libre parole. Il reflète mes envies et, j’espère, d’une certaine manière, les vôtres. PARL HOT parle chaudement de pop, de rock, de livres, de pensées, de films, de gens, de visions des choses. Il conseille chaudement certains trucs, il en critique chaudement d’autres. Le but : parler d'HOT CHOZ, parler HAUT et parler AUTRE tant qu’on peut. Si PARL HOT avait un slogan ? "Le blogzine du bouche-à-bouche culturel". Idée de second souffle, de réanimation, de sensualité… C’est approximatif, c'est un début, c’est en devenir, un work in progress comme on dit. C’est un peu long aussi, et j’espère que vous aurez la curiosité et le temps de cerveau disponible pour vous arrêter sur ces articles généreusement écrits, ces vastes entretiens (mon côté Inrockuptibles !) et ces papiers décryptages, transversaux, plus analyse de tendances (mon côté Technikart !). Mais j’espère que ne vous arrêterez pas au lèche-vitrine d’une lecture perso, et qu’au contraire, vous laisserez des commentaires, pour critiquer, enrichir et dézinguer tout cela. Pour que ma voix se mêle et s’enrichisse à la vôtre. C’est aussi et surtout pour ça que cette petite plate-forme personnelle, amicale et professionnelle s’appelle PARL HOT.
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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 01:37
Casseurs de presse

Les derniers mots prononcés du bout des lèvres par François Ruffin sont lourds de sens. Ils pèsent comme un aveu, une profession de foi un peu taboue, trainant ses fanômes, dure à assumer au grand jour. Le Plan B
souhaite revenir aux sources de ce qui fit l’élan du premier Libé. On repense alors à un passage précis de leur manifeste paru dans le hors-série de PLPL en janvier dernier. Satisfaits, ils y publient le courrier d'un abonné qui leur a donné une "plantureuse souscription". "La dernière fois que j’ai envoyé un soutien financier, dit celui-ci, il s’agissait de Libération. Sans commentaire. C’était il y a longtemps mais je n’ai toujours pas digéré. Si la même chose se reproduisait, je me réserve le droit de vous poursuivre et laisse mandat à mes héritiers pour continuer ma "tâche". Salut, merci et bonne chance !" On sent que ce relent de "camaraderie" les requinque au Plan B, comme la validation de leur va-t’en-guerre. "Libé 1 est mort mais pas le désir de pouvoir lire à nouveau un tel journal gaucho, semble dire Le Plan B. Ce désir somnole. A nous de le réveiller." Personnellement, on repense à ce vendeur de Libé par portage qui était récemment venu toquer à notre porte pour nous tirer la larme à l’œil et le billet de notre lard-feuille. Sur le même registre (super affectif et militant), il nous avait sermonné pour qu’on s’abonne à Libé. Pour qu'on sauve ce Libé à l'article de la mort dont la vie dépend de ses lecteurs. De toutes ses forces il essayait de nous faire prendre conscience de l’importance citoyenne et politique de ce quotidien, de la somme de travail qu’il nécessite, de sa fragilité financière et du faible prix qu’il nous coûte pour l'avoir chaque matin à l'heure du café. Patati patata. J’avais l’impression qu’on venait me vendre un tout jeune fanzine. J’ai eu l’impression qu’on venait me vendre un Plan B.


"Comme disait Sartre, on va le faire et on verra après"


Euh, une dernière chose. C’est quoi les "Sardons" ? Dans le manifeste du Plan B, vous parlez à plusieurs reprises de "Sardons" et de "Sardonie libre".
Bah euh ça fait maintenant 5 ans qu’existe la Sardonie, c’est-à-dire le territoire libéré par PLPL, le territoire du Parti de la Presse et de l’Argent libéré par PLPL.

C’est un territoire imaginaire qui permet de schématiser votre combat ?

Voilà.

La Sardonie c’est donc votre Grosland à vous ?

Ouais, enfin un Grosland où tous les journalistes et les financiers auraient été expulsés.

D’où vient le mot "sardon" ?

Bah tu regardes le dictionnaire à "sardonique".

Ok. Le premier numéro du Plan B sort donc bien en mars ?

Oui, le 9 ou le 10.

Merci beaucoup pour cet entretien téléphonique.

Pas de problème. Mais franchement, pour ce qui est de faire un papier dans Médias et puis tout ça, je ne le sens pas du tout. Mais je te souhaite bon courage dans tout ton travail qui n’est pas forcément un travail de choix. Donc quand je dis que je trouve ça très mou, je ne t’associe pas au truc. J’ai plein de copains qui sont pareils, qui travaillent à Courrier Cadre, franchement ce n’est pas un bon journal.

Ok. Bon courage avec ton bouquin.
Bon courage à toi dans toutes tes piges. Je suis désolé de ne pas te permettre d’en proposer une de plus. A la limite, si tu veux, pour Médias, une fois que le premier numéro est paru, tu racontes l’histoire comme tu veux à partir de ce qui était publié dans le supplément PLPL, dans Fakir et puis tout ça.

Tu préfères que j’en parle après la sortie du premier numéro ?
Je veux dire que tant que ça ne passe pas par une interview de moi, tu fais ce que tu veux. Il n’y a pas de soucis, les gens peuvent en parler autant qu’ils veulent en bien et en mal, il n’y a pas de problèmes. Mais par contre, il y a un aspect collaboration dans le fait de donner une interview et je n’ai pas forcément envie de collaborer avec un journal que je n’apprécie pas particulièrement, quoi. Voilà, voilà.

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 01:20

Casseurs de presse

 
Je suis au téléphone avec François Ruffin, rédacteur de Fakir (Amiens) qui fusionne avec PLPL (Marseille) pour former Le Plan B. Ce journal ne voulant pas communiquer hors de son cercle d'inités, ce dont on se doutait, on se dit pigiste d'un mag inoffensif (Médias) alors qu’on vient d'un mag ennemi (Technikart). Après dix minutes de tchatche polie, notre interlocuteur fini par baisser sa garde...


"Le Plan B ce n’est pas du tout culturel"


Comment se fait-il que Fakir et PLPL se soient associés pour former Le Plan B ?

Bah pfff parce que chez nous à Fakir il y avait la nécessité de sortir un peu de notre bulle locale. On est essentiellement diffusé sur la Somme. 80 à 90 % de notre diffusion, c’est de la Somme. Et pour PLPL, c’était pareil, ils plafonnaient un peu au niveau de ce qu’ils pouvaient faire, alors ils auraient pu continuer comme ça éternellement, mais ils pensaient qu’il était nécessaire qu‚il y ait un relais de critique social qui s'ajoute au volet critique sociale des médias. Mais nous, on continue à publier un supplément de Fakir à l’extérieur du Plan B, pour la Somme.


Tu gardes et continues de défendre l’identité du journal Fakir ?
Bah c’est-à-dire qu’ici on a quand même des lecteurs qui sont attachés à ce qu’il y ait une contre-information locale, on a quand même près de 3000 acheteurs sur la Somme, on ne va pas dire qu’on laisse tomber.


Le Plan B va donc être une proposition journalistiquement plus complète, une proposition de magazine.
Non, pas magazine, mais qu’il y ait critique des médias et critique sociale. Que les deux soient liés.


Le Plan B s’annonce effectivement comme un "journal délicieux de critique des médias et d'enquêtes sociales". C’est un positionnement socio-culturel ?
(silence) Bah j’espère que ce n’est pas culturel du tout (rires jaune).


Sociétal, alors ?
Ouais, bah c’est du social, hein. C’est du social, ce n’est pas du socialisme, ce n’est pas du sociétal non plus, c’est du social.


La rédaction est donc intégralement constituée des rédactions fusionnées de Fakir et PLPL ?
Ouais, ouais.


J’ai appris que les articles ne seraient pas signés, qu’ils seraient anonymes. Pas de problèmes d’ego donc au Plan B ?
Non, mais il n’y a pas de difficultés à ce niveau-là. Enfin, de toute façon, on n’est pas énormément, on n’est pas des milliers, on n’est pas des centaines non plus.


Et les rédacteurs ne sont pas payés pour l’instant ?
Bah c’est-à-dire que pour l’instant il y a un plein temps qui est un plein temps administratif et le reste, c’est comme ce que je faisais en bénévolat pour Fakir et ce que les gens de PLPL faisaient en bénévolat pour PLPL, donc tant que ça ne représente pas une charge de travail supplémentaire on peut considérer qu’on peut continuer en bénévolat, quoi.


A plus ou moins court terme, vous avez quand même l’envie de vous donner les moyens de vos ambitions et donc d’avoir un journal financièrement super stable, c’est-à-dire qui rapporte de l’argent.
Bah on verra, on verra où est-ce qu’on peut aller. Tu sais, Sartre disait en lançant Libération : "Il faut le faire d’abord", quand Jacques Chancelle lui demandait si ça allait marcher. C’est pareil pour nous : on va le faire, on verra après.


On vous sent l'envie de créer un journal d’opinion qui reprenne les choses là où Libé les a laissées en devenant progressivement ce quotidien culturel, mou et bobo qu’il est aujourd’hui.
Certes.


Il y a un peu cette envie-là ?
Oui.

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24 mars 2006 5 24 /03 /mars /2006 01:55
Casseurs de presse

9 février. 15h. Ça ne répond pas à la rédaction du Plan B, qui rassemble les plumitifs militants de Fakir et PLPL. On appelle de la part de Technikart à qui on a prévu de vendre l'article et comme ce mag est en super mauvais terme avec PLPL, on tente le coup de fil chez Fakir en espérant tomber sur l’auteur du pamphlet Les petits soldats du journalisme. "Allo. François Ruffin ?"


"Je fais un journal, ce n'est pas pour qu'on parle de moi"


Allo. François Ruffin ?
C’est lui-même.

Je suis pigiste, j’aurais aimé qu’on parle du Plan B. C’est possible ?

Bah oui mais enfin, comme vous me dites que vous êtes pigiste, je vais vous dire déjà une chose d’entrée c’est que toutes les contributions, enfin aucune contribution ne sera rémunérée.

Je sais. Je ne veux pas vous proposer d’articles. Mais proposer un article sur vous, Le Plan B.

Ah, bof (rire jaune)

Ça ne vous intéresse pas ?

Pas trop, non.

Pourquoi ?

Bah je ne sais pas, moi je fais un journal, ce n’est pas pour qu’on parle de moi, quoi.

Il faut bien que les gens sachent que vous existez. Moi, j’ai appris la sortie du Plan B en fouillant les linéaires de mon kiosquier. Je suis tombé par hasard sur le hors-série de PLPL consacré au manifeste du futur journal.

Vous envisageriez de faire publier cet article dans quel magazine ?

J’en ai parlé au bimestriel Médias (ouhhh ! en se débine, on ment).

Ouais, je crois que ça ne va pas le faire, tu sais. Franchement.

Pourquoi ?

Bah parce que euh on a une position assez radicale.

Ouais, j’ai vu…

Ecoute, ce n’est pas du tout vis-à-vis de toi, c’est… je ne crois pas du tout que Médias publiera sur nous quelque chose de… je suis très sceptique, quoi.

Dans quels médias accepteriez-vous de communiquer ?

Bah euh je ne sais pas moi. Je sais que comme je bosse sur France Inter chez Mermet Daniel Mermet, je vais faire un passage par chez Mermet, quoi. Enfin, peut-être pas moi personnellement d’ailleurs, mais une personne du Plan B, éventuellement, si Daniel Mermet ça lui dit, et puis je crois qu’on en restera là, quoi (rire jaune).

Ça ne vous intéresse de passer par d’autres médias pour éventuellement toucher d’autres personnes qui aimeraient savoir qu’est-ce que Le Plan B et de quoi ça parle ?

Bah, éventuellement des médias militants, puisque c’est quand même un journal qui est un peu militant, euh ou militant du journalisme. Mais pour avoir lu Médias euh… c’est mou, quoi. C’est le moins qu’on puisse dire.

Mais les gens qui lisent des médias qui ne sont pas estampillés "militants" peuvent aussi être intéressés par une autre approche de l’info…

Ouais, ouais, sans doute, mais je te dis, j’ai déjà personnellement un certain nombre d’expériences euh qui ont pu très bien se passer mais euh de toute façon ce n’est pas moi qui prendrait la responsabilité de parler au nom du Plan B aujourd’hui parce que je n’ai pas fait tellement de contribution pour le premier numéro. Je te le dis honnêtement, quoi.

D’accord. Mais Le Plan B, c’est quand même l’association de Fakir et PLPL.

Oui, mais là je sors un bouquin en fait, début mars (Quartier Nord, éditions Fayard).

Sur le journalisme ?

Euh pas vraiment, non. En partie, mais pas vraiment.

Tu peux me dire de quoi ça parle ?

Oui, oui, bien sûr. En fait, c’est un bouquin sur un quartier difficile, notamment. Et sur la manière dont vivent un certain nombre de personnes à l’intérieur de ce quartier.

Un quartier d’où ?

C’est à Amiens, dans la ville, dans la Somme.

C’est donc un livre sous forme de reportage.

Exactement. C’est un récit qui commence par un accident du travail, en enquêtant sur cet accident du travail et en déroulant la pelote, je rencontre un certain nombre d’interlocuteurs qui en matière d’emploi, de logement, euh… de religion aussi, enfin de came, de tout ça, m’apportent des éclairages.

A la base ça devait être un article ?

Ouais, enfin c’est un article de 500 pages (rire moins jaune).


On peut reparler du Plan B deux secondes tout de même ?

Oui, oui.

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