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  • : PARLHOT
  • : Parlhot cherche à remettre l'art de l'interview au cœur de la critique rock. Parce que chroniquer des CD derrière son ordi, c'est cool, je le fais aussi, mais le faire en face du groupe en se permettant de parler d'autres choses, souvent c'est mieux, non ?
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 00:54
Du qui tâche

Parfois on reçoit des disques dont la pochette est une telle faute de goût qu'on n'a qu’une envie : les laisser sur le carreau tellement on est sûr que c'est de la daube. On a tort : c’est là que la curiosité commence. C’est ces disques dont l'artwork craint qu’il faut sauver en premier. Un exemple : Star’n’Bars et After The Goldrush de Neil Young. Quelle connerie j'aurais fait si je m'étais arrêté à la pochette.


Autre exemple : prenez Cockroach Killer, le premier album du trio parisien
Talia. Ils font fort niveau pochette. Cette bimbo texane qui écrase à coups de queue de billard un cafard géant, c’est assez répugnant. On n’a pas envie d’écouter et pour cause on a l’impression d’avoir affaire à de vieux hardos dont la plus haute ambition se limite à Playboy + bécane + bonnes bières. Et puis ce titre, Cockroach Killer, franchement c’est le pompon ! Franchement pas des rois du marketing les gus de Talia. Mais voilà je passerai à côté de quelque chose si je m’en étais tenu à ce constat pourri de préjugés. Car leur musique est terrible. Quand on daigne enfin mettre l’album dans le lecteur on s’en prend une putain de bonne décharge hard grunge. On est les rois du pétrole ! En deux secondes (pas la peine de zieuter leur influences sur Myspace) on comprend que Nico (chant, guitare), Leslie (bassiste) et Robin (batterie) ont tellement tripé sur les Guns, Nirvana, les Samshing et Queens of the Stone Age qu’ils en livrent aujourd’hui une resucée bien sentie. D’ailleurs je suis un peu salaud de dire "copie" tant tout cela est digéré, inspiré, jaillissant.

Ces trois-là reviennent aux fondamental guitare-basse-batterie et "Rock’n’roll !" comme ose l’hurler Nico en ouverture de "Shots".  Porté par une ferveur rare et une efficacité démente, ce disque offre le sans faute : 9 morceaux qui cognent grassement et 2 ballades poignantes. Car oui, les Talia n’ont pas peur ni de taper dans les solos ni dans les slows. Ils peuvent balancer "Come To Me", un single viscéral et teigneux qui ferait un malheur dans les college radio US puis vous cueillir avec un "Lower" mélancolique dont le saxo tire larmes fait sonnent très eighties sans que vous n’y trouvez rien à dire (vous êtes saisi) et vous relancer dans les cordes juste derrière avec un "Spinster" bouillonnant du sentiment d’invincibilité propre à l’adolescence… alors que vous avez 28 ans. Il y en a beaucoup des disques qui vous font cet effet-là ?

(Suite.)

Nicolas Costa en acoustique avec "Spinster" sur
RKST.org




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commentaires

B
Etre “dirty” ne signifie pas non plus la compétence. Ce groupe est<br /> minablement doué, tout juste capable de jouer au Klub, en première<br /> partie du premier groupe à la gloire (=50 amis myspace) éphémère. C’est<br /> totalement vide de composition, et franchement, je ne le dis pas<br /> rarement, c’est creux. Vide. ENNUI. MORT.
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S
<br /> Mister Langs, ma subjectivité me dit de vous dire qu’elle emmerde votre subjectivité de mec ultra sophistiqué qui ne sait pas se satisfaire des plaisirs simples.<br /> <br /> <br />