28 mars 2006
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19:58
Journée de grève générale, part III
Pourtant, j’avais des raisons de manifester. Le 23 mars 2006, grâce à Jacky Durand et Gilles Wallon (dont j’ai rencontré une amie à l’occasion d’une soirée, jolie d’ailleurs l’amie), j’avais appris des techniques de grands-mères pour manifester sans pleurer ma mère. Libé m’avait fourni le guide du parfait petit protestataire. Et ça aurait pu me dire de les tester ces techniques, de jouer les petits malins invincibles grâce à quelques trucs et astuces. Avec elles, j’aurais pu faire la nique aux CRS. Mais ce n’est pas mon genre. Je vous les livre tout de même, pour vous, bande de courageux, au cas où les manifs anti-CPE se répéteraient encore pendant plusieurs semaines. Au cas où, sait-on jamais, Villepin ferait la sourde oreille. Primo : si l’on se fait gazer par une bombe lacrymo, il faut garder son calme, car si on s’affole, on respire plus vite et on inhale donc plus de gaz. Deuxio : il ne faut pas se frotter les yeux car plus on se les frotte plus on pleure, or, précise un ophtalmologue, le gaz lacrymogène cherche justement à augmente la sécrétion lacrymale pour provoquer "dans ces larmes une réaction allergique, qui pique, donne les yeux rouges, gonfle les paupières".
Alors que faut-il prendre avec soi ? Tout d’abord, il faut se laver le matin, bien se sécher et ne pas se maquiller. En effet, le maquillage et les lotions de beauté ont "tendance à fixer les gaz sur la peau" et plus la peau est mouillée plus les pores se dilatent et laissent entrer les gaz. Aussi, il faut ôter ses lentilles, mais emporter son sérum physiologique qui servira à se rincer abondamment les yeux si le gaz vient les piquer. Pour éviter de se faire intoxiquer par le gaz, un CRS conseille de "se masquer le nez et les yeux avec ce que l’on peut avoir sous la main", une écharpe par exemple. Ok, mais ça c’est quand on n’a pas prévu le truc à l’avance. Gérald, lui, "21 ans, ex-occupant de la Sorbonne, au front tous les jours face aux forces de police" ajoute donc, en bon pro, sa touche supplémentaire qui fait la différence : il faut presser un citron sur son écharpe avant les jets de grenade car "l’acidité filtre les gaz" et permet donc de mieux respirer. Le site de la Confédération nationale du travail propose une variante très terroir au jus de citron. En mouillant son écharpe dans du vinaigre au cidre de pomme, on obtiendrait le même pouvoir filtrant. Mais bon, si on a vraiment réfléchi deux secondes et pris le temps de fouiller son armoire ou de faire quelques achats, on sera avisé de prendre avec soi un masque chirurgical, un masque de ski ou des lunettes de piscine. Pour Gérald, ça fait pitié, mais moi, perso, je conseillerais même, si je puis me permettre, d’en prendre plusieurs avec soi, comme ça on pourra aider d’autres manifestants en leur en donnant. Et avec un peu de chance, on tombera sur une jolie manifestante avec qui l’on fera pitié, mais à deux. Là, pour le coup, on n’aura pas perdu son temps. Comme plan drague, il n’y a pas mieux.
(les photo viennent de http://photos.blogs.liberation.fr/)
Pourtant, j’avais des raisons de manifester. Le 23 mars 2006, grâce à Jacky Durand et Gilles Wallon (dont j’ai rencontré une amie à l’occasion d’une soirée, jolie d’ailleurs l’amie), j’avais appris des techniques de grands-mères pour manifester sans pleurer ma mère. Libé m’avait fourni le guide du parfait petit protestataire. Et ça aurait pu me dire de les tester ces techniques, de jouer les petits malins invincibles grâce à quelques trucs et astuces. Avec elles, j’aurais pu faire la nique aux CRS. Mais ce n’est pas mon genre. Je vous les livre tout de même, pour vous, bande de courageux, au cas où les manifs anti-CPE se répéteraient encore pendant plusieurs semaines. Au cas où, sait-on jamais, Villepin ferait la sourde oreille. Primo : si l’on se fait gazer par une bombe lacrymo, il faut garder son calme, car si on s’affole, on respire plus vite et on inhale donc plus de gaz. Deuxio : il ne faut pas se frotter les yeux car plus on se les frotte plus on pleure, or, précise un ophtalmologue, le gaz lacrymogène cherche justement à augmente la sécrétion lacrymale pour provoquer "dans ces larmes une réaction allergique, qui pique, donne les yeux rouges, gonfle les paupières".
Alors que faut-il prendre avec soi ? Tout d’abord, il faut se laver le matin, bien se sécher et ne pas se maquiller. En effet, le maquillage et les lotions de beauté ont "tendance à fixer les gaz sur la peau" et plus la peau est mouillée plus les pores se dilatent et laissent entrer les gaz. Aussi, il faut ôter ses lentilles, mais emporter son sérum physiologique qui servira à se rincer abondamment les yeux si le gaz vient les piquer. Pour éviter de se faire intoxiquer par le gaz, un CRS conseille de "se masquer le nez et les yeux avec ce que l’on peut avoir sous la main", une écharpe par exemple. Ok, mais ça c’est quand on n’a pas prévu le truc à l’avance. Gérald, lui, "21 ans, ex-occupant de la Sorbonne, au front tous les jours face aux forces de police" ajoute donc, en bon pro, sa touche supplémentaire qui fait la différence : il faut presser un citron sur son écharpe avant les jets de grenade car "l’acidité filtre les gaz" et permet donc de mieux respirer. Le site de la Confédération nationale du travail propose une variante très terroir au jus de citron. En mouillant son écharpe dans du vinaigre au cidre de pomme, on obtiendrait le même pouvoir filtrant. Mais bon, si on a vraiment réfléchi deux secondes et pris le temps de fouiller son armoire ou de faire quelques achats, on sera avisé de prendre avec soi un masque chirurgical, un masque de ski ou des lunettes de piscine. Pour Gérald, ça fait pitié, mais moi, perso, je conseillerais même, si je puis me permettre, d’en prendre plusieurs avec soi, comme ça on pourra aider d’autres manifestants en leur en donnant. Et avec un peu de chance, on tombera sur une jolie manifestante avec qui l’on fera pitié, mais à deux. Là, pour le coup, on n’aura pas perdu son temps. Comme plan drague, il n’y a pas mieux.
(les photo viennent de http://photos.blogs.liberation.fr/)